Reve du sud

wang jiang nan shu xi ba
La dame s’est parée;
Seule à la terrasse elle est montée.
Un grand fleuve s’en va coulant...
Mille voiles ont passé, mais celle qu’ elle attend...
La course du soleil décline sans retour;
Le grand fleuve coule toujours,
Indifférent à son chagrin au crépuscule.
Oh! l’île blanche des lenticules!

Poème chinois:

「望江南 · 梳洗罢」
梳洗罢,独倚望江楼。
过尽千帆皆不是,斜晖脉脉水悠悠。
肠断白苹洲。

温庭筠

Explication du poème:

Avec le fleuve, les voiles lointaines et le soleil oblique en toile de fond, ce poème intercepte la scène de l’appui sur la tour et du regard au loin, et façonne l’image d’une femme pensante qui attend avec impatience le retour de son mari et qui est remplie de chagrin et de haine, avec un pinceau éthéré et clairsemé.

Dans les deux premiers vers, la femme, après s’être habillée et lavée, s’appuie sur la balustrade de la tour de guet et regarde au loin.

Faire sa toilette et se laver sont des choses agréables dans la vie quotidienne d’une femme, mais cette petite chanson montre la mentalité particulière d’une femme au milieu de sa poitrine qui attend avec impatience le retour de son mari. Parce qu’elle s’attend à ce que son mari revienne aujourd’hui, elle se lève tôt, s’habille et attend l’arrivée de son bien-aimé.

Troisième et quatrième lignes : Des centaines de navires sont passés, mais aucun des hommes espérés n’est apparu. Le soleil couchait sur la rivière, qui coulait lentement.

J’ai regardé depuis le moment où j’ai vu l’ombre du voilier jusqu’à ce que le voilier qui revenait sur ses pas ait accosté. L’un après l’autre, chaque bateau qui revient apporte de l’espoir, mais l’espoir se transforme en déception, encore et encore. Bien que le soleil couchant soit plein d’amour, il ne peut pas réconforter la tristesse de la femme qui réfléchit. Le fleuve impitoyable s’écoule, sans se soucier des peines et des joies du monde, et la femme sur la tour de guet du fleuve attendait avec impatience un autre jour.

La dernière phrase : la tendresse de la nostalgie s’attarde sur l’île aux pommes blanches.

L’image des « pommes blanches » est un symbole qui exprime l’amour des hommes et des femmes, qui fait parfois référence au lieu de séparation, et parfois à la haine de la séparation. Il semble que ce poème utilise intentionnellement une sémantique vague pour exprimer des émotions plus riches, laissant de la place à l’imagination et à la réflexion.

L’ensemble du poème exprime les sentiments de l’héroïne, de l’espoir à la déception et enfin à la douleur.

Traducteur de poésie:

Xu Yuan-chong(许渊冲)

À propos du poète:

Wen Ting-yun

Wen Ting-yun (温庭筠) était originaire de Qixian, dans le Shanxi, vers 813 – 870 apr. Wen Tingyun était un écrivain de la fin de la dynastie Tang, et était autrefois connu comme « l’initiateur de la maison des fleurs ». Dans sa jeunesse, il était très talentueux, mais son comportement était débridé, il entrait et sortait des bordels et des maisons closes, et la majeure partie de son talent a été gaspillée dans ces vies.

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Li Shangyin (李商隐), 813 – 858 après J

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