Le printemps est si loin en haut,
Le soleil se couche à nouveau.
Les loriots chantent avec pleurs,
Leurs chants doivent mouiller les fleurs.
Poème chinois
「天涯」
李商隐
春日在天涯,天涯日又斜。
莺啼如有泪,为湿最高花。
Explication du poème
Ce poème fut composé sous la dynastie Tang. À travers la description des paysages printaniers et de sa propre solitude existentielle, le poète exprime une profonde mélancolie face à la fuite du temps et à l'impermanence de la vie. L'ensemble du poème utilise des éléments naturels pour traduire des émotions intérieures, reflétant l'affliction du poète devant les désillusions de sa vie, mêlant tristesse printanière et auto-commisération.
Premier distique : « 春日在天涯,天涯日又斜。 »
Chūn rì zài tiānyá, tiānyá rì yòu xié.
Un jour de printemps à l'horizon du monde, Et voilà que le soleil décline encore sur cet horizon.
Le poète prend le printemps comme toile de fond pour exprimer l'amertume de son errance solitaire. Le contraste entre la beauté printanière et son isolement accentue la mélancolie du voyageur.
Second distique : « 莺啼如有泪,为湿最高花。 »
Yīng tí rú yǒu lèi, wèi shī zuì gāo huā.
Si le chant des orioles pouvait être des larmes, Elles mouilleraient la fleur la plus haute.
Le poète projette son chagrin dans le chant des oiseaux, associant leurs trilles à sa propre douleur. La "fleur la plus haute" symbolise le crépuscule du printemps et la disparition imminente des belles choses, incarnant l'impuissance du poète devant le temps qui fuit.
Analyse approfondie
Le poème exprime les émotions du poète à travers des scènes naturelles, combinant avec habileté la mélancolie printanière et les réflexions existentielles. Le premier distique, avec "le soleil décline sur l'horizon", traduit l'isolement du poète aux confins du monde. Le second distique, à travers le symbolisme du chant des orioles et de la "fleur la plus haute", communique l'affliction devant la disparition des beautés éphémères. Cette fusion d'images naturelles et d'émotions intimes enrichit la profondeur philosophique du poème.
Spécificités stylistiques
Avec des traits concis, le poème esquisse le portrait d'un poète solitaire et mélancolique. Des éléments naturels simples comme "l'horizon du monde" ou "le soleil déclinant" servent de métaphores à son désarroi intérieur. La description subtile des "orioles" et de la "fleur la plus haute" rend l'émotion plus tangible, manifestant la sensibilité du poète face au temps et au destin.
Éclairages
Ce poème, par sa description délicate de la nature, reflète les désillusions et l'inquiétude du poète, nous invitant à chérir le temps présent avant que les belles choses de la vie ne nous échappent. Il souligne aussi la nécessité d'accepter l'inconstance du destin, nous encourageant à trouver réconfort et force dans la vie même face à l'adversité.
Traducteur de poésie
Xu Yuanchong(许渊冲)
À propos du poète
Li Shangyin (李商隐), oriundo de la ciudad de Jiaozuo, provincia de Henan, 813 - 858 d. C., fue un joven en circunstancias extremadamente difíciles. En literatura, Li Shangyin fue un gran poeta de la Dinastía Tang Tardía, cuyos poemas estaban a la altura de los de Du Mu. Sus poemas estaban escritos en forma de canciones y poemas, atacando los males de la época, recitando historia y enviando despedidas a los amigos.