Son mari tué, elle garde seule la chaumière,
Vetue de chanvre, elle a les cheveux séchés.
Sans récolte, elle paie les impôts sur la terre
Et pour les mûriers dans le champ abandonné.
Elle cuit des herbes sauvages loin du monde,
Et coupe du bois et en brûle avec les feuilles.
Quoiqu elle vive au sein de la montagne profonde,
Elle n 'échappe pas aux taxes comme on veuille.
Poème chinois:
「山中寡妇」
杜荀鹤
夫因兵死守蓬茅,麻苎衣衫鬓发焦。
桑柘废来犹纳税,田园荒后尚征苗。
时挑野菜和根煮,旋斫生柴带叶烧。
任是深山更深处,也应无计避征徭。
Explication du poème:
À travers le destin tragique d’un personnage typique tel qu’une veuve dans les montagnes, ce poème reflète la situation tragique des travailleurs soumis à l’exploitation cruelle et à l’oppression de la classe dirigeante en examinant les perspectives de la société de l’époque.
Dans les deux premiers vers, la veuve, dont le mari est mort à la guerre, est laissée seule dans sa hutte, portant des vêtements en ramie et des cheveux secs et brûlés sur les tempes.
Le poème commence à l’époque de la guerre et du chaos, et résume le malheur de cette paysanne : la guerre lui a enlevé son mari, l’obligeant à rester seule et à se réfugier dans une hutte cassée au fin fond des montagnes pour y vivre. Ensuite, la veuve donne l’image de la pauvreté et de la souffrance : vêtue de vêtements de lin grossiers, elle devrait être encore jeune et forte, ses favoris devraient être d’une belle couleur, mais à cause des souffrances du furoncle, ses favoris sont depuis longtemps brûlés et flétris, et elle a l’air vieille.
Troisième et quatrième phrases : le mûrier Tsuzuki, tout ruiné, doit encore payer la taxe sur la soie, les terres agricoles ont été abandonnées et doivent encore collecter la taxe agricole.
Cependant, pour une veuve aussi seule et pauvre, la classe dirigeante ne lâche pas son extraction, et les moyens sont si cruels : « en raison des destructions de la guerre, la forêt de mûriers a été abattue, les champs sont déserts, mais le gouvernement ne se préoccupe pas de la vie et de la mort des gens, comme d’habitude, il impose des taxes ». « Mais le gouvernement ne se préoccupe pas de la vie et de la mort des gens, comme d’habitude, en imposant des impôts.
Phrases 5 et 6 : De temps en temps, elle déterrait des légumes sauvages et les cuisinait avec leurs racines, et maintenant elle coupait du bois de chauffage brut et le brûlait avec ses feuilles.
Ces deux lignes adoptent une sorte d’emphase doublée, qui rend la dureté inimaginable de la condition de la veuve dans les montagnes par cette sorte d’emphase artistique.
Les deux derniers vers : Même si vous vivez dans un endroit isolé, plus profond que les montagnes, il n’y a aucun moyen d’échapper aux taxes et à la corvée du gouvernement.
En fin de compte, le poète, confronté à la sombre réalité des conditions de vie du peuple, exprime sa profonde émotion : il y a des serpents venimeux et des bêtes féroces dans les montagnes profondes, qui sont très menaçants pour le peuple. Les veuves, incapables de supporter l’oppression des lourds impôts, n’ont d’autre choix que de fuir dans les montagnes. Cependant, les griffes de l’exploitation sont omniprésentes, et même si elle s’échappe dans les « profondeurs des montagnes », il est toujours difficile d’échapper au filet des impôts et de la corvée.
Le poète écrit sur la souffrance de la veuve jusqu’à l’extrême, créant une forte atmosphère de tragédie, de sorte que la douleur du peuple et les sentiments du poète sont naturellement révélés à travers la description de scènes de vie, résultant en une puissance artistique touchante.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Du Xunhe (杜荀鹤), 846 – 904 après J.-C., était un poète de la dynastie Tang, originaire de Shitai, dans la province de l’Anhui. Du Xunhe était un poète de la dynastie Tang, originaire de Shitai dans la province de l’Anhui.