Je retiens la fée de l’île féerique;
Elle dort, étendue dans le boudoir silencieux.
Sa robe brodée exhale un parfum exotique;
Sur l’oreiller roulent en nuage ses cheveux.
J’approche tout près d’elle comme elle m’ attire!
Mais mes pas T éveillent du rêve délicieux.
Son visage s’ éclaire d’un sourire;
Nous échangeons complices un regard amoureux.
Poème chinois:
「菩萨蛮 · 蓬莱院闭天台女」
李煜
蓬莱院闭天台女,画堂昼寝人无语。抛枕翠云光,绣衣闻异香。
潜来珠锁动,惊觉银屏梦。脸慢笑盈盈,相看无限情。
Explication du poème:
Ce poème parle d’une rencontre privée entre un homme et une femme, et d’un homme qui se rend tranquillement dans la chambre de la femme, alors qu’il est midi.
Les deux premiers vers : une belle femme vit dans une cour isolée, et dort pendant la journée dans une magnifique maison, sans personne à qui parler. La tête quittait l’oreiller lorsque la personne était endormie, ses cheveux étaient sombres et brillants, et un parfum inhabituel restait sur tous ses vêtements.
Le premier vers ne fait pas seulement allusion à la beauté de la femme, mais aussi à la beauté de la résidence, avec l’implication d’une maison dorée. Le silence qui règne dans les environs indique également que l’arrivée de l’homme s’est faite à pas feutrés, sans qu’il y ait eu la moindre alerte. L’homme n’a pas dérangé les assistants, ni sa maîtresse qui faisait la sieste, et il a donc pu se pencher pour observer sa maîtresse sur le canapé. Elle dormait doucement et profondément. Ses longs cheveux noirs et brillants étaient négligemment drapés sur l’oreiller, et sa robe d’été brodée était légère et fine, révélant le parfum unique de son corps, qui était enivrant.
Les deux dernières phrases : se faufiler et toucher la bague de la porte incrustée de perles, réveiller le bon rêve de la femme. Le visage doux et charmant, débordant d’un large sourire ; tu me regardes, je te regarde, l’un et l’autre ont vraiment un amour infini et sans fin.
Ou le mouvement du corps, ou des pas, une action subtile par inadvertance a conduit le corps de l’homme suspendu pendentif de jade, a émis un ou deux sons clairs gazouillis, a réveillé le rêveur. Elle voit ses yeux s’ouvrir lentement, elle regarde son vis-à-vis, le sourire se dessine doucement sur son beau visage, les deux restent sans voix, « se regardent l’un l’autre avec un amour infini ».
L’ensemble du texte est écrit en privé mais sans vulgarité, écrivant des hommes et des femmes pour se réunir dans une ambiance lumineuse mais pas trop subtile, le langage est clair, l’humeur est naturelle.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Li Yu (李煜) (937 – 978 AD), empereur de la dynastie des Tang du Sud, était un artiste aux multiples talents, doué pour la calligraphie et la peinture, pour la poésie et les textes, et pour la musique. Ses poèmes, en particulier ceux de la fin de sa vie, exprimaient principalement ses sentiments uniques face à la vie, la tristesse de perdre son pays, le chagrin de ne pas pouvoir maîtriser sa propre vie, le vide et la désillusion de son destin, ainsi que la tristesse et le désespoir de sa vie.