Mon épée aiguisée depuis dix ans,
Je n ’en ai pas essayé le tranchant.
Je vous la montre aiguisée,
Y a-t-il des torts à redresser?
Poème chinois:
「剑客」
贾岛
十年磨一剑,霜刃未曾试。
今日把示君,谁为不平事?
Explication du poème:
Le poète adopte le ton de l’homme d’épée et se concentre sur l’image de l’« épée » et de l’« homme d’épée », exprimant ainsi ses propres aspirations politiques à promouvoir l’élimination des maux.
Les deux premiers vers : dix ans d’affûtage pour devenir une épée, la lame de l’épée brille d’une lumière froide, mais elle n’a pas encore été aiguisée.
La couleur de cette épée est comme le givre et la neige, elle brille d’une lumière froide, c’est une épée au tranchant incomparable, mais elle n’a pas encore été testée. Cette épée, qui fera soupirer les gens d’étonnement, montre en même temps la confiance totale de l’auteur.
Les deux dernières phrases : maintenant, elle va être sortie, pour vous donner un coup d’œil, qui a l’injustice ?
Comment se fait-il que l’épée ait été forgée pendant dix ans, mais qu’elle n’ait jamais montré son tranchant ? C’est seulement parce que la personne qui peut reconnaître ce trésor n’est pas encore apparue. Il est difficile de trouver la bonne personne pour le bon travail. Si la personne qui apprécie son talent n’apparaît pas, il pleurera jusqu’à la mort, comme Bianhe qui a serré le jade dans ses bras. Heureusement, aujourd’hui, il a enfin rencontré quelqu’un qui l’appréciait, alors aujourd’hui, l’épéiste n’a pas hésité à montrer son épée et a dit avec confiance : « Dites-moi, qui dans le monde a des griefs et des doléances ? Ce vers représente le style chevaleresque de la performance du bretteur, comme si l’épée résonnait dans la boîte, appelant, et sa lecture fait monter le sang.
Ce poème est une combinaison naturelle et habile d’idéologie et d’art. Comme le poème vise à transmettre des idéaux par le biais de l’épée, il cherche à être distinctif et sans contrainte, sans chercher de techniques et sans être contraint.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Jia Dao (贾岛), 779 – 843 après J.-C., était originaire de Daxing, à Pékin. Il fut moine dans ses premières années, mais se rendit ensuite dans la capitale orientale, où il fut apprécié par Han Yu et revint à la laïcité. Les poèmes de Jia Dao traitent principalement de la solitude et de la tristesse, et il était célèbre pour ses poètes amers à l’époque.