À la cigale

chan yu shi nan
La tête baissée, tu bois de la rosée,
Des platanes épars ta voix écoulée.
Si haut perchée, ton chant répand au loin,
De l’aile du vent tu n’as pas besoin.

Poème chinois:

「蝉」
垂緌饮清露,流响出疏桐。
居高声自远,非是藉秋风。

虞世南

Explication du poème:

Ce poème est le premier poème sur les cigales de la dynastie Tang, et il a été très apprécié par les générations suivantes.

Dans les deux premiers vers, les cigales laissent tomber leurs tentacules en forme de houppes pour aspirer la rosée claire et sucrée, et leur stridulation continue sort des branches clairsemées des sycomores.

La première phrase parle ostensiblement de la forme de la cigale et de ses habitudes alimentaires, mais il s’agit en fait d’un symbole métaphorique omniprésent.

La deuxième phrase décrit la propagation du son des cigales. Bien que la phrase entière ne concerne que le son des cigales, nous pouvons imaginer que les cigales personnifiées ont un niveau élevé d’élégance et de raffinement. Grâce à la description vivante de la propagation du son des cigales dans cette phrase, le jeu des deux dernières phrases a une base.

Dans les deux dernières lignes, la voix de la cigale peut être entendue au loin précisément parce qu’elle est haute dans le ciel, et non à cause de la puissance du vent d’automne.

Le son des cigales se propage très loin, et les gens ont tendance à penser qu’il est transmis avec l’aide du vent d’automne, mais l’auteur a un sentiment unique, soulignant qu’il provient de « l’altitude de la vie » et qu’il peut avoir une grande portée par lui-même. Ce sentiment unique implique une vérité : la culture et la noblesse de caractère des personnes n’ont pas besoin d’une sorte de vertu extérieure, puisque la réputation s’étend loin. Il met en évidence la beauté d’une personnalité et le pouvoir de la personnalité.

L’ensemble du poème est une métaphore, le poète s’auto-commente sur le caractère noble et fier des cigales, l’image est complète et pleine, la rime est implicite et longue, la description de la combinaison de la statique et de la dynamique, méticuleuse.

Traducteur de poésie:

Xu Yuan-chong

À propos du poète:

Yu Shinan (虞世南), 558 après J.-C. – 638 après J.-C., était originaire du Zhejiang. Natif de la province du Zhejiang, il était un écrivain et un calligraphe accompli.

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