La lune sur le fleuve de l’ouest

xi jiang yue · qian xing
Je bois et me rassasie de plaisirs;
De m’ennuyer, je n’ai pas loisir.
Je commence à comprendre qu’il ne sert à rien
De croire aux livres des anciens.

Ivre hier soir, auprès d’un pin je suis tombé,
Lui demandant s’il faisait cas de mon ivresse.
Il s’est penché, semblant vouloir me relever.
“Va-t’en! ” je l’ai poussé avant qu’il ne s’abaisse.

Poème chinois:

「西江月 · 遣兴」
醉里且贪欢笑,要愁那得工夫。近来始觉古人书,信著全无是处。
昨夜松边醉倒,问松我醉何如。只疑松动要来扶,以手推松曰“去!”

辛弃疾

Explication du poème:

Ce poème a été écrit à l'époque où Xin Qiji vivait à Lady Spring, lorsque la cour impériale ne s'intéressait qu'aux plaisirs et que le poète était si inquiet qu'il a écrit ce poème pour exprimer ses sentiments.

La première moitié du poème est la suivante : « Dans l'ivresse, j'ai ri à gorge déployée, mais je n'ai pas eu le temps de m'inquiéter tout au long de la journée. Récemment, j'ai eu l'impression que les livres des anciens, en effet, n'étaient pas à moitié crédibles !

Dans la première moitié du paragraphe, le parolier dit qu'il est occupé à boire et à rire, mais on découvre entre les lignes que ce « rire » est encore plus triste que les « pleurs » : le parolier est incapable de soulager son amertume et son chagrin intérieurs, et il veut donc oublier ses chagrins en riant et en plaisantant lorsqu'il est ivre. De cette façon, l'extrême tristesse du cœur du parolier se reflète profondément, et l'utilisation de hautes montagnes et de longues eaux pour décrire la tristesse semble plus profonde, plus graphique, plus crédible. Les deux lignes suivantes expriment l'indignation : « J'ai récemment réalisé que les mots des livres anciens ne sont pas dignes de confiance, si vous les croyez, vous avez tous tort ». En apparence, il semble nier tous les livres anciens, mais en fait, il s'agit simplement pour le parolier d'exprimer son mécontentement face à la réalité et de prononcer délibérément des mots radicaux, visant la dynastie des Song du Sud dans l'inversion de la situation entre le bien et le mal.

La seconde moitié du paragraphe : « Hier soir, je suis tombé ivre à côté d'un pin et j'ai demandé au pin dans quelle mesure j'étais ivre. Je me suis douté que les branches du pin se balançaient pour m'aider, et j'ai rapidement poussé ma main et dit : « Allez ! »

La seconde moitié de la strophe est une scène dramatique : le poète s'effondre à côté d'un pin et lui parle. Il lui demande : « A quel point suis-je ivre ? » Lorsqu'il voit les branches du pin trembler, il pense que c'est le pin qui veut l'aider à se relever, alors il repousse le pin avec sa main et crie : « Va-t'en ! ». L'attitude ivre et naïve de l'homme est très vivante. Dans la réalité de l'époque, ce n'était pas le poète qui était ivre, mais les flagorneurs ivres de la cour de la dynastie des Song du Sud. Même si le poète était vraiment ivre, il avait encore du mal à se tenir debout tout seul, comparé à la petitesse et au mépris de ces os mous de la cour.

Ce poème contient des mots vifs et vivants, des méthodes d'expression nouvelles et étranges, reflétant le style poétique de l'auteur à la fin de sa vie, qui est clair et élégant.

Traducteur de poésie:

Xu Yuan-chong(许渊冲)

À propos du poète:

Xin Qi-ji

Xin Qiji (辛弃疾), 1140-1207 après J.-C., originaire de Jinan, dans la province de Shandong, était un général, un lettré et un poète de la dynastie Song. Xin Qiji n'est pas seulement l'apogée de la scène littéraire des Song du Sud, mais aussi une figure clé de l'innovation des textes dans l'histoire littéraire chinoise. La vie de Xin Qiji était empreinte de patriotisme et de l'amertume d'une ambition inassouvie, et ses textes ne sont pas seulement un témoignage de l'époque, mais aussi un véritable portrait de son parcours.

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