La mère coud avec le fil aux mains
Un habit pour son fils qui va partir.
Elle fait des points serrés avec soin
De peur qu’il tarde bien à revenir.
Qu’est-ce qu’ un brin d’herbe paie en retour
Au bon soleil qui rayonne d’amour?
Poème chinois:
「游子吟」
孟郊
慈母手中线,游子身上衣;
临行密密缝,意恐迟迟归;
谁言寸草心,报得三春辉。
Explication du poème:
Il s’agit d’un texte célèbre sur l’amour profond entre une mère et son enfant.
Les quatre premières lignes : Une mère bienveillante tient une aiguille et du fil à la main, préparant de nouveaux vêtements pour son enfant qui s’apprête à partir au loin. Avant le voyage, elle coud les vêtements de près, craignant que l’enfant ne revienne en retard et que les vêtements ne soient abîmés.
La poétesse choisit la scène d’une mère se dépêchant de confectionner des vêtements pour son fils et, à travers l’action de coudre, elle révèle les sentiments de sa mère d’une manière très délicate et profonde. Avec « fil » et « vêtements », deux choses très communes, « mère » et « fils errant » sont étroitement liés, ce qui signifie que la mère et le fils dépendent l’un de l’autre. La mère et le fils dépendent l’un de l’autre pour leur vie.
Les deux dernières phrases : Qui dit qu’une piété filiale faible comme l’herbe peut rendre la bonté d’une mère aimante comme le soleil du printemps ?
L’auteur exprime directement ses sentiments, l’amour de la mère pour l’éloge funèbre. Ces deux lignes utilisent la technique traditionnelle du simulacre : les enfants sont comme l’herbe, l’amour de la mère est comme le soleil du printemps. Comment un enfant peut-il rendre l’amour d’une mère dans un cas improbable ? Le contraste entre les deux vers et le simulacre figuratif traduisent l’amour du fils pour sa mère.
Ce poème reproduit avec art le sens commun d’une beauté humaine ordinaire mais grandiose, ce qui lui a valu de trouver un écho important auprès d’innombrables lecteurs au fil des siècles.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Meng Jiao (孟郊) est né en 751 – 814 après J.-C., originaire de Deqing, dans la province du Zhejiang. Les poèmes de Meng Jiao comprennent plus de 400 poèmes, dont la plupart traitent de chagrins personnels et de solitude et expriment le cynisme, tandis que d’autres exposent le phénomène social de la disparité entre les riches et les pauvres, et compatissent aux difficultés du peuple.