Elle joue sur sa harpe incrustée d’or;
De ses mains blanches la musique flotte.
Pour attirer l’attention de son lord,
Elle fait à dessein de fausses notes.
Poème chinois:
「听筝」
李端
鸣筝金粟柱, 素手玉房前。
欲得周郎顾, 时时误拂弦。
Explication du poème:
Il s’agit d’un poème décrivant une jeune fille amoureuse qui, par la description d’un détail significatif, dépeint de façon vivante l’image d’une jeune fille passionnément amoureuse.
Les deux premiers vers : Le koto avec sa tige en maïs doré émet un son magnifique, et la beauté qui pince le koto à mains nues est assise devant l’oreiller de koto en jade.
La jeune fille est assise devant une belle maison, jouant du magnifique guzheng. Il n’est pas précisé ici s’il s’agit d’une personne ou de plusieurs ; il peut s’agir de plusieurs personnes jouant ensemble. En effet, le sens des deux lignes suivantes est que la jeune fille jouait souvent sur la mauvaise corde pour gagner les faveurs de son bien-aimé, et il est clair qu’elle n’est pas la seule dans ce cas.
Les deux dernières lignes : Essayant par tous les moyens de gagner les faveurs de Zhou Lang, vous voyez qu’elle a intentionnellement pincé les mauvaises cordes, encore et encore.
Les deux dernières lignes ne suivent pas le style d’écriture habituel, mais décrivent la femme qui pince intentionnellement les cordes de la cithare afin d’attirer l’attention de son âme sœur. Selon la légende, Zhou Yu, à l’époque des Trois Royaumes, se retournait pour jeter un coup d’œil lorsque quelqu’un d’autre jouait un morceau de musique de façon incorrecte. Il ne s’agit pas d’une personne peu douée, car l’erreur est manifestement intentionnelle, et elle pince délibérément les cordes de travers afin de se faire remarquer par la personne qu’elle aime, et la belle image de la joueuse de cithare jaillit du papier.
Le poème décrit une joueuse de cithare qui fait exprès de mal jouer les cordes pour le bien de son admirateur, créant ainsi une belle image de femme jouant de la cithare.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Li Duan (李端) était originaire du comté de Zhao, dans la province du Hebei. Li Duan, originaire du comté de Zhao, dans la province du Hebei, a été admis comme jinshi en 770 après J.-C. et faisait partie des « dix érudits de la dynastie Dali ». Li Duan était l’un des « dix poètes érudits de Dali ». Ses poèmes étaient souvent envoyés en guise d’adieu et de cadeau, et il était loué pour sa vivacité d’esprit.