Paix et Joie : Soir après la Pluie de Feng Yansi

qing ping le · yu qing yan wan
La pluie s’arrête, la brume du soir s’élève,
L’eau verte emplit l’étang neuf.

Une paire d’hirondelles entre dans la cour aux saules pleureurs,
Dans le pavillon, le rideau peint est relevé haut.

Au crépuscule, seule, je m’appuie à la balustrade vermillon,
La nouvelle lune, au sud-ouest, sourit comme un sourcil.

Le vent se lève sous les marches, emportant les fleurs tombées,
Ma robe de soie frissonne soudain de froid printanier.

Texto original

「清平乐 · 雨晴烟晚」
雨晴烟晚。绿水新池满。
双燕飞来垂柳院,小阁画帘高卷。

黄昏独倚朱阑。西南新月眉弯。
砌下落花风起,罗衣特地春寒。

冯延巳

Antigua práctica

Ce poème lyrique (ci), d'une grâce mélancolique et touchante, dépeint les sentiments profonds et les regrets d'une femme envers un amant infidèle durant le déclin du printemps. Feng Yansi, figure majeure de l'école poétique des Tang du Sud durant la période des Cinq Dynasties, excelle dans la description des émotions féminines avec un langage d'une clarté élégante et d'une sensibilité enveloppante. À travers des images telles que la pluie fine, l'herbe printanière, le soleil couchant et les fleurs tombées, le poème construit un paysage émotionnel de mélancolie féminine recluse, exprimant avec une authenticité poignante l'impuissance et la tristesse face au printemps qui fuit et à l'amour perdu.

Première strophe : « 细雨湿流光,芳草年年与恨长。 »
Xì yǔ shī liú guāng, fāng cǎo nián nián yǔ hèn cháng.

"Pluie fine mouillant le cours du temps,
L'herbe parfumée croît chaque année avec le regret."

"Pluie fine" et "cours du temps" forment une image dynamique, créant une atmosphère printanière humide et brumeuse. "Mouillant le cours du temps" ne décrit pas seulement la beauté visuelle de la pluie imprégnant la lumière, mais évoque aussi l'écoulement silencieux des années et la mélancolie intérieure. "L'herbe parfumée croît chaque année avec le regret" personnifie le regret abstrait en une herbe qui s'étend chaque année, fusionnant forme et sens pour exprimer l'implacabilité du temps et la persistance des sentiments.

« 烟锁凤楼无限事,茫茫。鸾镜鸳衾两断肠。 »
Yān suǒ fèng lóu wú xiàn shì, máng máng. Luán jìng yuān qīn liǎng duàn cháng.

"Brume verrouillant le pavillon phénix aux affaires sans fin,
Vaste et indistinct.
Miroir à phénix et couverture à canards mandarins - deux fois déchirent le cœur."

"Brume verrouillant" peint un pavillon enveloppé de brume après la pluie printanière, symbolisant aussi des sentiments obscurcis et confinés. Le pavillon phénix, lieu de romance, est accablé par des "affaires sans fin". "Miroir à phénix" et "couverture à canards mandarins", symboles traditionnels d'amour conjugal, soulignent la solitude actuelle de la femme. "Déchirent le cœur" joue sur les mots : les deux objets brisent le cœur, ou deux vagues de chagrin se succèdent, exprimant une douleur extrême.

Seconde strophe : « 魂梦任悠扬,睡起杨花满绣床。 »
Hún mèng rèn yōu yáng, shuì qǐ yáng huā mǎn xiù chuáng.

"Âme et rêves flottent librement,
Au réveil, des fleurs de peuplier couvrent le lit brodé."

Dans le rêve, l'esprit erre librement, échappant à la réalité ; mais le réveil apporte des fleurs de peuplier sur le lit, symbole de la fin du printemps et de l'amour, intensifiant la solitude. "Âme et rêves" contre "lit brodé" oppose l'imaginaire au réel, le mouvement à l'immobilité, soulignant le contraste émotionnel.

« 薄悻不来门半掩,斜阳。负你残春泪几行。 »
Bó xìng bù lái mén bàn yǎn, xié yáng. Fù nǐ cán chūn lèi jǐ háng.

"L'infidèle ne vient pas, la porte reste entrouverte,
Soleil couchant.
Je te dois quelques larmes sur le printemps déclinant."

"Porte entrouverte" montre un espoir discret de visite et une retenue dans l'expression des sentiments. "Soleil couchant" symbolise la fin du printemps et le déclin des sentiments. "Quelques larmes" semble léger mais exprime une profonde tristesse. "Je te dois… printemps déclinant" semble reprocher au printemps, mais en réalité, c'est un regret profond envers l'amant, d'une retenue puissante.

Lecture globale

Ce poème utilise des images symboliques comme la pluie fine, l'herbe, le soleil couchant et les fleurs de peuplier pour décrire la solitude d'une femme attendant le retour d'un amant infidèle par un printemps pluvieux. Des paysages humides aux pensées indistinctes, des rêves errants aux larmes sous le soleil couchant, l'émotion progresse par vagues, créant une tension lyrique et une force visuelle.

Le poème se déploie comme un monologue féminin, mêlant paysages printaniers et états d'âme, révélant une femme incapable de rompre avec ses sentiments dans un printemps mélancolique. Chaque vers, apparemment descriptif, fusionne scènes et sentiments dans une profondeur subtile.

Spécificités stylistiques

  • Ouverture grandiose, images profondes : "Pluie fine mouillant le cours du temps" allie beauté visuelle et mélancolie temporelle.
  • Scènes et sentiments entrelacés : De "l'herbe parfumée" au "soleil couchant", chaque élément paysager est chargé d'émotion.
  • Construction ingénieuse, sens multiples : "Déchirent le cœur" et "printemps déclinant" offrent des significations superposées.
  • Langage clair, style gracieux : Les vers élégants et naturels, d'une sensibilité raffinée, montrent le talent de Feng Yansi pour les émotions féminines.

Éclairages

Cette œuvre décrit un état émotionnel profond d'attente et de perception du temps qui passe. Elle nous rappelle que dans les sentiments, ce qui touche le plus n'est pas les déclarations passionnées, mais une porte entrouverte sous la pluie, des fleurs de peuplier sous le soleil couchant. À travers le regard féminin, le poème exprime une douleur contenue et des regrets profonds, incarnant parfaitement le style wanyue. Il mérite d'être savouré pour cette persistance à la fois fragile et profonde.

Sobre el poeta​

Feng Yansi

Feng Yansi (冯延巳 903 - 960), de nombre de cortesía Zhengzhong, nativo de Guangling (actual Yangzhou, Jiangsu), fue un célebre poeta de ci de los Cinco Reinos y Diez Estados en la dinastía Tang del Sur. Ascendió al cargo de Vice Director Izquierdo del Departamento de Asuntos de Estado (Zuo Puye Tongping Zhangshi) y gozó de la profunda confianza del emperador Li Jing. Su poesía ci abrió nuevos caminos más allá de la tradición Huajian, influyendo directamente en maestros posteriores como Yan Shu y Ouyang Xiu, desempeñando un papel crucial en la transición del ci de "entretenimiento para músicos" a "expresión literaria de los funcionarios letrados".

Total
0
Shares
Prev
La Branche du Piège : Où est la Nuée Vagabonde ? de Feng Yansi
que ta zhi · ji ri xing yun he chu qu

La Branche du Piège : Où est la Nuée Vagabonde ? de Feng Yansi

Où est donc passée la nuée vagabonde ces derniers jours?

Next
Cueilleuse de Mûres : Pluie dans la Cour, le Printemps S'Éteint de Feng Yansi
cai sang zi · xiao ting yu guo chun jiang jin

Cueilleuse de Mûres : Pluie dans la Cour, le Printemps S'Éteint de Feng Yansi

Dans la petite cour, la pluie a cessé, le printemps touche à sa fin,Pétale après

You May Also Like