L’herbe se noie au bord du fleuve dans la bruine;
Les oiseaux crient, les six dynasties évanouies.
Les saules pleurent sans cœur autour de la ruine;
O ils la voilent d’une verdure épanouie!
Poème chinois:
「台城」
韦庄
江雨霏霏江草齐, 六朝如梦鸟空啼。
无情最是台城柳, 依旧烟笼十里堤。
Explication du poème:
À la fin de la dynastie Tang, la ville de Taicheng, autrefois prospère, était déjà un endroit désert, où le poète a touché ses sentiments. Dans ce poème, il utilise le paysage pour s’accrocher au passé, afin que les lecteurs puissent savourer les sentiments du poète à travers ce vague rideau de sentiments.
Les deux premiers vers : mars à la fin du printemps, la pluie de printemps dans le Jiangnan, dense et fine, dans la pluie qui tombe, l’herbe verte du bord de la rivière, la fumée et la brume, comme un rêve. L’herbe pousse et les fauvettes volent, montrant la vitalité de la nature partout.
La pluie de printemps dans le sud de la Chine est dense et fine, comme de la fumée et de la brume, donnant aux gens une impression de rêve, qui peut facilement susciter la confusion et le désespoir. Les souverains des six dynasties qui ont couru après le plaisir dans la ville de Taicheng sont depuis longtemps devenus des passants dans la course de l’histoire, et la luxueuse et magnifique ville de Taicheng est devenue une relique historique à laquelle les touristes peuvent rendre hommage. Trois cents ans, six dynasties éphémères qui, l’une après l’autre, déclinent et tombent, changent rapidement, auraient donné aux gens un sentiment de rêve ; de plus, le contraste entre la nature et le personnel, approfondit le sentiment de l’auteur « six dynasties, comme un rêve ».
Les deux dernières phrases : le saule de Taicheng est le plus impitoyable, il ne se soucie pas de l’ascension et de la chute du personnel et des changements dynastiques, le saule luxuriant est encore dans la fumée enveloppée de dix miles de long côté de la digue du vent, peut encore donner à une personne un sentiment d’euphorie, permettre à une personne de se souvenir de la situation de prospérité et de prospérité.
Le saule est le symbole du printemps. Les branches de saule se balançant dans la brise printanière donnent toujours aux gens un sentiment de prospérité, rappelant la situation prospère. À l’époque, les saules de Taicheng étaient ornés d’une longue digue de dix miles, entourée de fumée et de brouillard, symbole de la prospérité de Taicheng ; aujourd’hui, Taicheng est un endroit délabré avec des milliers de portes et des dizaines de milliers de maisons couvertes de mauvaises herbes, tandis que ces saules sont toujours entourés de fumée et de brouillard, ce qui semble être un véritable « manque de cœur » !
L’ensemble du poème met en parallèle les vicissitudes du monde et le paysage naturel « immobile », et oppose la douleur des gens à l’« absence de cœur » des choses.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Wei Zhuang (韦庄), vers 836 – 910 après J.-C., était originaire de Xi’an, dans la province de Shaanxi. Il a écrit plus de cinquante poèmes et était un poète représentatif de l’« école de la chambre des fleurs », aux côtés de Wen Tingyun.