Séparation avec un ruisseau

guo fen shui ling
Le ruisseau semble avoir un cœur très bon,
Il m’accompagne trois jours dans le mont.
Nous devons nous séparer en haut lieu.
Toute la nuit il me chante l’adieu.

Poème chinois:

「过分水岭」
溪水无情似有情,入山三日得同行。
岭头便是分头处,惜别潺湲一夜声。

温庭筠

Explication du poème:

Ce poème exprime la relation du poète avec un ruisseau lors de la traversée de la ligne de partage des eaux et les sentiments qui en découlent. La ligne de partage des eaux mentionnée dans le poème est censée être une montagne située au sud-est du comté de Luyang, dans la province de Shaanxi, qui était une célèbre voie de circulation sous la dynastie Tang.

Les deux premiers vers : le ruisseau coule, semble sans émotion mais a des sentiments, et pendant les trois jours où je suis entré dans la montagne, le ruisseau m’a toujours accompagné sur mon chemin.

Le ruisseau est une chose naturelle dépourvue de sentiments, mais ce ruisseau devant moi, bien qu’il semble avoir des sentiments, révèle secrètement qu’il s’agit d’un sentiment subjectif du poète qui fait surface de temps à autre. La route de montagne est sinueuse, longeant le ruisseau, de sorte que les piétons ont l’impression que le ruisseau a voyagé à côté d’eux. Parce que les montagnes sont vides et silencieuses, le voyage est solitaire et sans accompagnement, ce chemin et le voyageur accompagné par le ruisseau sont devenus particulièrement intimes, comme s’il était intentionnel de ne pas quitter la gauche et la droite, avec son visage clair et son ombre, le flux du corps et le son de la rime croustillante pour réconforter la solitude du voyageur.

Dans les deux dernières lignes, lorsque j’ai grimpé au sommet de la montagne, j’ai dû marcher à l’écart du ruisseau, et j’ai entendu l’eau gargouiller toute la nuit comme le son d’un adieu affectueux.

Après trois jours de voyage dans les montagnes, le sentiment d’affection pour le ruisseau s’est accru, de sorte que lorsque j’ai grimpé au sommet de la crête et que j’étais sur le point de me séparer du ruisseau, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir un sentiment d’adieu dans mon cœur. Dans le silence de la nuit montagnarde, la seule chose que l’on peut entendre est l’écoulement de l’eau de la crête, qui résonne tout au long de la nuit, comme si elle disait au revoir à son ami qui a voyagé avec lui pendant trois jours.

La langue du poème est simple et semblable à de la prose, mais elle est également pleine d’intérêt, utilisant la technique de la personnification pour donner au ruisseau des caractéristiques humaines et des pensées et sentiments humains.

Traducteur de poésie:

Xu Yuan-chong(许渊冲)

À propos du poète:

Wen Ting-yun

Wen Ting-yun (温庭筠) était originaire de Qixian, dans le Shanxi, vers 813 – 870 apr. Wen Tingyun était un écrivain de la fin de la dynastie Tang, et était autrefois connu comme « l’initiateur de la maison des fleurs ». Dans sa jeunesse, il était très talentueux, mais son comportement était débridé, il entrait et sortait des bordels et des maisons closes, et la majeure partie de son talent a été gaspillée dans ces vies.

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