Je vois sous les pins un garçon.
“Mon maître est allé dans les monts
Enveloppés de gros nuages
Pour cueillir des simples sauvages.”
Poème chinois:
「寻隐者不遇」
贾岛
松下问童子,言师采药去。
只在此山中,云深不知处。
Explication du poème:
Le poète a vécu au milieu et à la fin de la dynastie Tang, une période d'effondrement social, avec une société dévastée, une cour peu éclairée et un gouvernement divisé. Dans ce contexte, les poèmes de Jia Dao s'attachaient peu à refléter la réalité de la vie, mais exprimaient surtout ses sentiments d'adieu et de nostalgie ou parlaient du paysage. Ce poème est une scène de la recherche de l'ermite par le poète.
Les deux premiers vers : Sous le pin, j'ai demandé des nouvelles du disciple de l'ermite, qui m'a dit que son maître était parti dans les montagnes pour recueillir des médicaments.
Sous les pins, j'ai interrogé le jeune écolier ; il m'a dit que son maître était parti dans les montagnes pour prendre des médicaments. Ce poème se caractérise par une question et une réponse.
Les deux derniers vers : Je sais seulement qu'il est dans cette grande montagne, mais la montagne est nuageuse et je ne sais pas exactement où il est.
Il m'a également dit : « Je sais qu'il est dans cette montagne, mais la forêt est si profonde et les nuages sont si denses que je ne sais pas où il se trouve. La dernière phrase « Je ne sais pas où il est dans les montagnes brumeuses » est la réponse du garçon à la question de savoir s'il recueille des médicaments devant la montagne, derrière la montagne, au sommet de la montagne ou au pied de la montagne.
La question et la réponse sous le pin, le paysage magnifique de la montagne, l'amitié sincère avec l'ami et le regret de ne pas le rencontrer sont tous condensés dans ce court poème, ce qui fait que les gens s'en souviennent longtemps lorsqu'ils le lisent.
Traducteur de poésie:
Xu Yuan-chong(许渊冲)
À propos du poète:
Jia Dao (贾岛), 779 - 843 après J.-C., était originaire de Daxing, à Pékin. Il fut moine dans ses premières années, mais se rendit ensuite dans la capitale orientale, où il fut apprécié par Han Yu et revint à la laïcité. Les poèmes de Jia Dao traitent principalement de la solitude et de la tristesse, et il était célèbre pour ses poètes amers à l'époque.