Le sacrifice à Confucius

jing lu ji kong zi er tan zhi
Combien avez-vous fait, cher maître,
De toute la vie pour notre bien-être!
Vos fils vivent sur cette terre;
C’est votre maison qu’on révère.
O le phénix plaint votre sort;
La licorne prévoit votre mort.
On sacrifie à votre autel,
Car vous aviez un rêve tel.

Poème chinois:

「经鲁祭孔子而叹之」
夫子何为者,栖栖一代中。
地犹鄹氏邑,宅即鲁王宫。
叹凤嗟身否,伤麟怨道穷。
今看两楹奠,当与梦时同。

李隆基

Explication du poème:

En 725, l'empereur Xuanzong de la dynastie Tang se rendit au mont Tai pour offrir des sacrifices au ciel et accomplir le rite du zen. Après la cérémonie du zen, il s'est rendu à la résidence de Confucius à Qufu et s'est recueilli sur sa tombe, avant de composer ce poème. Ce poème contemple la vie compliquée et cahoteuse de Confucius, exprime une profonde sympathie pour sa vie, lui rend un profond hommage et, en même temps, exprime son respect pour Confucius.

Les deux premières lignes : « Cher Confucius, que voulez-vous accomplir dans votre vie de labeur et de voyages autour du monde ?

Cette phrase traduit l'indignation de Confucius, qui prétendait être occupé, non pas pour montrer la longueur de sa langue, mais pour haïr l'entêtement du monde, et pour écrire un livre afin d'enseigner au monde. L'auteur utilise cette allusion pour exprimer ses sentiments infinis, comme Confucius, un si grand sage, bien que sa vie parmi les vassaux, à travailler sans relâche, mais en fin de compte n'a pas réussi à atteindre ses propres idéaux, ce qui est une chose très triste.

Troisième et quatrième phrases : De nos jours, cet endroit est toujours la ville du comté de Zou, et vous avez finalement été enterré dans la terre où vous êtes né, mais votre ancienne maison a été détruite par les descendants et transformée en palais du roi de Lu.

Poursuivant la phrase précédente, citant toujours l'allusion, elle fait l'éloge de l'ancienne résidence de Confucius, et les empereurs et les seigneurs qui voulaient agrandir leurs palais n'ont pas osé toucher à l'ancienne résidence de Confucius. Cela montre que les réalisations de Confucius sont hors de portée des rois et des seigneurs les plus puissants, dans le but d'apprécier à sa juste valeur le statut honorable de Confucius.

Les cinquième et sixième phrases : à l'époque de votre vie, l'oiseau phénix n'est pas arrivé, vous soupirez le mauvais sort ; la licorne est apparue, vous êtes triste et affligé, vous vous lamentez sur le chaos du monde, la route est mauvaise.

En empruntant des allusions, Confucius soupire que son destin est mauvais, qu'il est né au mauvais moment et que ses idéaux politiques sont difficiles à réaliser, ce qui reproduit vraiment l'état d'esprit solitaire et désolé de Confucius dans ces années-là. La légende veut que le phénix apparu, la rivière et la carte Luo soient le symbole du présage du saint roi, mais Confucius est né à l'époque chaotique des Printemps et Automnes, lorsque les épées et les armées s'élevaient dans toutes les directions. Les seigneurs ne se souciaient que de leur territoire, de leur hégémonie et de leur force militaire, et il n'y avait pas de roi saint disposé à pratiquer la bienveillance et la droiture, de sorte que Confucius soupirait en lui-même que la voie du confucianisme n'avait aucune utilité.

Les deux dernières phrases : « Votre vie n'est pas aussi belle que vous le souhaitez, voyez aujourd'hui que vous êtes assis devant la salle entre les deux piliers, que vous acceptez les descendants du sommet des rites de sacrifice, tout comme vous l'avez vu dans le rêve avant votre vie, je pense que vous devriez également ressentir un peu de réconfort.

Confucius ne voulait pas être reconnu par tout le monde avant sa mort, mais espérait seulement qu'après sa mort, le confucianisme pourrait être promu et que la Voie du Roi pourrait être mise en œuvre par les maîtres, et maintenant le rêve est devenu réalité, ce qui est également considéré comme une compensation pour la vie de Confucius, n'est-ce pas ? Le poète a levé les yeux et regardé vers le haut, la statue de Confucius était assise entre les deux piliers devant le temple, vénérée par les gens.

Ce poème retrace la vie tragique de Confucius, reflétant son destin lamentable. Afin de réaliser la société idéale, Confucius a passé toute sa vie à courir partout, mais il s'est retrouvé sans endroit où loger, et a même été pris au piège dans le Chen Cai, où il a failli perdre la vie. Mais Confucius n'a jamais trahi ses convictions morales. Même s'il savait que la voie du roi était difficile à suivre et qu'il serait tué comme la licorne, il insistait toujours sur la noblesse de la moralité, juste pour que ses pensées bienveillantes prévalent dans le monde à l'avenir, et qu'il ne fasse rien pour le bien-être de tous les gens.

Traducteur de poésie:

Xu Yuan-chong

À propos du poète:

Li Longji (李隆基), empereur Xuanzong de la dynastie Tang, 685-762 après J.-C. Il est né à Luoyang, dans la province du Henan, en 685 après J.-C. et a été empereur de 712 à 756 après J.-C. Il a été le premier empereur de la dynastie Tang. Dans la première moitié de son règne, il gouverna avec vigueur et sa période Kaiyuan fut la plus prospère de la dynastie Tang. Dans la seconde moitié de son règne, il favorisa Yang Guifei, négligea le gouvernement et favorisa les ministres traîtres Li Linfu et Yang Guozhong, ce qui, avec les échecs politiques et la réutilisation de ministres sordides comme An Lushan, conduisit à la rébellion Anshi de huit ans qui sema les graines du déclin de la dynastie Tang au milieu du siècle. Il mourut en 762 après une brève maladie.

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